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« Dani, as-tu entendu? Il va faire 20 degrés de plus demain! Je suis vraiment content! »
Chaque fois que j’entends ce genre de commentaire, ça m’horripile. Pourquoi? Parce que pour moi, une variation importante de température se traduit souvent par une intensification de mes symptômes de migraine.
Je peux habituellement pressentir les averses de pluie ou les variations de température imminentes. Souvent, je sens un changement de pression dans ma tête. Je le sens même parfois une journée d’avance. Ensuite, lorsque la température chute de 10 à 15 degrés, j’appréhende une nouvelle crise de migraine.
Mon combat contre les variations de température est réel et invalidant. Voici plus de détails sur le lien entre la migraine et les changements de pression, ainsi que sur ma façon d’y faire face dans ma propre vie.
Même si la migraine se manifeste différemment d’une personne à l’autre, certains facteurs déclenchants sont particulièrement courants. Selon la American Migraine Foundation, plus du tiers des personnes aux prises avec une migraine chronique affirment que les variations de température ont souvent une incidence sur leurs symptômes.
Les facteurs déclenchants liés à la température peuvent comprendre, plus précisément, un taux d’humidité faible ou élevé, les variations de température soudaines ou importantes, les variations de la pression barométrique et le temps ensoleillé. Ceux d’entre nous qui sont aux prises avec la migraine doivent non seulement combattre la douleur causée par les crises, mais aussi lutter contre des facteurs sur lesquels ils n’ont aucune emprise, comme la température.
De nouvelles études seront nécessaires pour trouver le lien exact entre la température et les crises de migraine, et les raisons pour lesquelles les variations de pression constituent un facteur déclenchant chez certaines personnes. On croit, notamment, que les variations de température pourraient causer un déséquilibre dans le taux de sérotonine, une substance chimique dans le cerveau, entraînant une migraine.
Les changements de pression peuvent aussi dilater les vaisseaux sanguins, ce qui augmente anormalement le flux sanguin et déclenche la migraine.
Je vis à New York, où les variations de température sont la norme. J’ai donc accepté le fait que les migraines liées à la température font partie de ma vie.
J’ai essayé de vivre dans un endroit où le climat est plus uniforme et plus sec pour voir si je constaterais une amélioration. Mes migraines ont légèrement diminué, mais la douleur migraineuse lancinante est demeurée importante. Le soulagement que j’ai obtenu n’était pas suffisant pour justifier de demeurer à cet endroit à long terme.
Lorsque je sens qu’un changement de température est imminent ou que je remarque que le ciel devient gris ou qu’il s’ennuage, je reconnais qu’une migraine est susceptible de s’installer. Ensuite, j’essaie de ne plus trop y penser, car je n’y peux rien.
Si je laisse la colère ou la frustration monter en moi, cela ne fera qu’exacerber le problème. Même si ce n’est pas facile, j’ai remarqué qu’il est préférable d’accepter la situation et de passer à autre chose.
Au besoin, j’informe mon entourage que je risque d’avoir la migraine. J’avertis les personnes concernées qu’une migraine est susceptible de nuire à nos projets, afin de leur donner le temps de prévoir un plan b, s’il y a lieu.
Lorsque je sais qu’il y aura un changement, je m’efforce aussi de boire beaucoup d’eau. C’est une chose que je tends à faire lorsque je sens qu’une migraine se profile à l’horizon. Je me dis qu’une hydratation adéquate ne peut pas faire de tort.
Entre-temps, je veille à manger sainement et à heures régulières, afin de mettre toutes les chances de mon côté.
Nous sommes nombreux à devoir composer avec des déclencheurs de migraine sur lesquels nous ne pouvons pas agir. En pareille situation, il est important de trouver des moyens de gérer la douleur. La clé, c’est de déterminer comment rester positif et de faire les ajustements nécessaires en fonction de nos propres besoins à ce moment-là.